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M. Bechade-Cazaux, du musée de Bordeaux; s'eft déclaré l'auteur du difcours en vers, ayant pour titre Hommage à Rouffeau de Geneve.

M. Treneule, du mufée de Toulouse, eft l'aug teur de l'épître à M. Lecochois.

Les Numéros fortis au Tirage de la Loterie Royale de France, le 1 de ce mois, font:73, 34, 33, 8 & 71.

PROVINCE S-UNIES.

De la Haye, le 26 Septembre.

Déclaratoire de S. A. S. le Prince d'O range & de Naffau, Stathouder, Gouver neur-général & Amiral héréditaire des Provinces Unies.

Lorfque nous nous vêmes obligés, il y a peu demois, par la fituation de la patrie, d'invi ter folemnellement par notre Déclaratoire du 26 Mai dernier, tant les Seigneurs Etats-Généraux, que les Seigneurs Etats des provinces. particulieres, tous les Colleges du Gouvernement de l'Etat ou de Justice & leur membres particuliers, de même que les bonnes bourgeoifies & autres habitans des villes & du platpays de ces Provinces, de concourir avec nous à les fauver: nous nous flattâmes qu'en déclarant notre bonne volonté à cet égard, & furtout l'affurance folemnelle de la pureté de nos intentions, que nous aurions l'approbation générale, & que nos efforts ne feroient pas infru&ueux.

Mais, quoique la conduite & les réfolu-. tions des Etats de la plus grande partie des Pro

vinces-unies du Confeil d'Etat,& d'autres illuftres Colleges, quoique les requêtes unanimes de la plus grande & de la meilleure partie de la Nation au Souverain, aient répondu entiérement à notre attente, la pluralité actuelle de l'Affem blée de Hollande, a pris & appuyé des mefu res, par lesquelles la violence de quelques habitans armés s'eût élevée peu à peu au-deffus des loix, marche par troupes armées d'une ville à l'autre, fait changer les Régences d'une maniere arbitraire, & en violant les privileges, les octrois & les libertés les plus facrées, admet dans les Régences des villes des perfonnes dont l'unique but eft la diffolution entiere de la Conf titution. Ils fe font permis, fous les prétextes les plus offenfans, non feulement d'attaquer nos droits légitimes par plufieurs fufpenfions; mais les démarches les plus injuftes & les plus violentes à l'égard de l'Armée & de la Marine de la Généralité, envers les illuflres Confédérés de l'Union en général, & envers la plupart d'entre eux en particulier; enfin ils ne ceffent d'allumer & d'attifer ouvertement ou fecretement dans quelques-unes des Provinces-Unies, de même que dans la Hollande, le feu d'une guerre civile, afin d'y changer ou divifer auffi les Régences, & de fe rendre maîtres de l'Union entiere par les armes de leurs créatures.

Il faut attribuer, à une perfévérance foutenus dans ce deffein, l'empêchement mis au voyage vers la Haye de S. A. R. notre chere épouse, le 28 Juin dernier, & les nouveaux, efforts pour lui fermer l'entrée de la Province de Hollande jufqu'à ce que le repos, comme on juge à propos de s'exprimer, foit affure; c'eft-à-dire, afin que cetre Princeffe ne pût réuffir dans fes vues conciliatrices, avant que cette révolution de Gou

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vernement ne fût effectuée d'une maniere vio lente, que quelques chefs de la cabale tâchent de faire adopter par une Nation oppreffée fous les armes de quelques habitans abufés & mercenaires, ou par quelques étrangers cachés.

Cependant cette injure publique à notre Epou fe, & le caprice opiniâtre de refufer la fatisfaction exigée à cet égard par Sa M. le Roi de Pruffe, nonobftant les représentations les plus fortes de la plus grande partie des Confédérés, a contraint ce Monarque d'obliger la pluralité actuelle de l'Affemblée de Hollande par la voie des armes, à ce que les Régens légitimes de cette Province euffent accordé ; & nous voyons avec douleur notre patrie expofée à toutes les infortunes d'une guerre, & la plupart de nos meilleurs co- Bourgeois aux malheurs, qu'ils n'ont point mérités, & uniquement caufés par les mefures violentes de leurs Tyrans armés. D'un autre côté, nous n'avons ni affez d'influence, ni affez de pouvoir contre tant de violences armées, pour nous oppofer à ces vio lations de la Conftitution, pour rétablir ou maintenir, par la voie d'une délibération libre, les Régences légales, & ramener par - là la Province d'Hollande fous le gouvernement du Souverain légitime.

Rien ne nous touche davantage que de voir approcher la deftruction entiere d'une Nation, à laquelle nous fommes allié par les relations les plus facrées & les plus tendres, au bonheur & à la liberté de laquelle notre gloire, notre profpérité & celle de notre Maifon font inféparablement attachées, Nous exhortons donc, & fup plions encore une fois de la maniere la plus fé rieufe & la plus expreffe, tous les Régens, Bourgeois & habitans de Hollande & de Weft

Frife,

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Frife, tant des villes que du plat-pays, les exe hortant & les conjurant par la prétente de concourir chacun, à fauver la Province du danger éminent où elle fe trouve, & de la délivrer.

Nous avertiffons en particulier la partie abufée du peuple : nous le conjurons, au nom du ferment folemnel, prêté comme bourgeois, au nom de leurs femmes & de leurs enfans; au nom de leur patrie & de tout ce qui peut leur être précieux, de fe défifter de bonne foi de leur erreur, de tout defir téméraire de nouveautés & de tout armement à cet égard; d'aider au contraire à foutenir les efforts légitimes, pour réta blir l'ancienne Conftitution de cette Province anéantir tous les torts faits à notre honneur & à nos prérogatives. De notre côté, nous répétons' publiquement & folemnellement ce que nous avons déjà déclaré expreffément & clairement par notre Déclaratoire précédente, que nous no defirons aucun pouvoir, que celui qui nous eft acquis légitimement par les réfolutions irrévocables de l'Etat, par la force de nos Commiffions & par une poffeffion légale ; que de les employer au maintien de la Religion & de la liberté, à l'avancement des defirs du peuple, joint à fon influence légitime furles intérêts des villes, & en particulier à excufer & à protéger même tous les habitans abufés, qui renonceront à la conduite criminelle à laquelle il ont été portés par les Chefs de la cabale, ou par efprit de parti; il nous feroit trop douloureux de devoir abandonner à la rigueur des loix, un seul de nos Co-Bourgeois, à caufe d'opiniâtreté con re des moyens falutaires.

Fait à Amersfoort le 11 Septembre 1787.étoit figné G. Pr. D'ORANGE. Plus bas, Par ordre de S. A. R. étoit figné G. VAN CITTERS. N°. 40, 6 Octobre 1787.

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Outre la Déclaration du Duc de Brunf wick, qu'on a lue au Journal précédent, le Roi de Pruffe, à l'inftant où fon armée s'eft introduite dans les Provinces-Unies, a fait répandre le Manifeste suivant :

>> S. M. le Roi de Pruffe s'étant vue for cée de faire marcher fes troupes fur le territoire de la province d'Hollande, afin de se procurer fatisfaction de l'infulte faite à Son Alt. Royale la Princeffe d'Orange, par une cabale qui, depuis quelque tems, opprime la Province par les moyens les plus violens, en renverfant à main armée les pactes les plus facrés, fur lefquels a repofé jufqu'ici la pro périté de la République, exhorte tous les bons & fideles habitans des villes & du plat pays de cette Province, non-feulement de le tenir tranquilles dans leurs maifons; mais particulierement de s'affurer des éclufes, autant qu'il fera poffible, afin de prévenir par-là le malheur irréparable que cette cabale oppreffive médite d'opérer, en mettant fous l'eau tout le pays, fous le prétexte apparent de fe défendre contre un ennemi qui n'existe pas. S. M. ne demande que fatisfaction de la part de ces perturbateurs du bonheur public, dont la République a joui précédemment. Le Roi ne fouffrira pas qu'il foit fait le moindre mal à aucun des habitans de la province d'Hol lande, ni dans les villes ni à la campagne; mais elle attend d'eux qu'on ouvrira les villes

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