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le Procès-verbal de. vifite, & le 17 jinformai de l'affaffinat M. le Procureur - Fifcal de Lifieux, en le priant de faire avertir la famille de Jacques Lefevre, ou le fieur Leger fon Maître, Nous trouvons dans les Affiches de Lore raine une lettre au Rédacteur, qui peut intéreffer l'Agriculture.

Les papiers publics, dit l'auteur, annoncent les ravages que la nielle a faits cette année dans prefque tous les bleds de la France. La Lor raine ainfi que les Trois-Evêchés ont éprouvé également ce fléau. Cependant, au milieu de la contagion générale, un village prefqu'en' tier eft parvenu à en garantir fes grains. Cè phénomene eft affez furprenant pour mériter Pattention des cultivateurs.

Le village dont il s'agit eft Deftrich, fitué dans la Lorraine. Tout le fecret à confifté dans le choix de la chaux, & dans la maniere dont on l'a employée pour chauler la femence. Un homme refpectable, qui mérite à plus d'un titre la reconnoiffance de fes Paroiffiens, a bien voulu être leur guide, & le fuccès a couronné fes espérances.

Voici la méthode qu'on a fuivie. On s'eft fervi de chaux vive & pure. Pour se la procurer dans toute la force, il eft effentiel que les cultivateurs du même lieu s'arrang ent avec un Chaufournier pour n'en faire provifion que la veille de la femaille. Il eft bon d'obferver que pour la conferver parfaitement en nature de pierre, il faut la placer dans un lieu fec & dans un tonneau bien fermé. Si on la répand fur la terre, elle contra&te de l'humidité.

Les Laboureurs de Deftrich ont ajouté de bonnes cendres faites de bois neuf & non pourri,

à de l'excellente ehaux qu'ils ont employée. Il eft important de faire connoître en détail la maniere dont ils ont opéré. Pour préparer une quarte de bled péfant cent livres, ils ont fait infufer pendant trois jours dans de l'eau de ri viere ou de fontaine un demi-foural de cendres, en remuant de temps en temps les cendres, afin que leurs fels puffent fe diffoudre plus facilement. Ils ont verfé enfuite cette efpece de leffive dans un cuveau dans lequel ils ont fait fondre un demi-foural, & même audelà, de chaux vive. Suivant cette méthode, lorfque dans le fond du cuveau il fe trouve des pierres non fondues, on les en tire avec une écumoire, avant d'y verfer du bled. Lorsqu'il eft verfé, on écume le deffus de l'eau, qui doit furnager d'un ou deux pouces fur le grain qu'on a foin de remuer d'heure en heure, ayant l'attention d'enlever avec l'écumoire les grains de mauvaise qualité qui s'élevent au-deffus de l'eau. On laiffe tremper le bied pendant douze ou quinze heures; en le retirant de l'eau, on le répand fur le plancher, & on le remue avec un rateau. On le feme auffitôt que les grains font reffuyés au point de ne plus tenir enfemble.

Pour plus grande précaution, je crois devoir, ajouter, qu'il eft bon de n'employer pour fe-, mence que du vieux bled, & de ne le femer que dans des terres labourées depuis quinze. jours ou trois semaines.

J'ai l'honneur d'être, &c..

L'extrait du Procès verbal de l Affemblée provinciale de la Baffe-Normandie, dont nous avons rapporté le premier article, préfente ce qui fuit;

1°. Que la Commiffion intermédiaire deman dera à l'Ingénieur en chef un état des travaux publics arrêtés dans cette Généralité pour l'année 1787, & des adjudications qui en ont été pallées, foit pour ouvrages neufs, foit pour entretien, la communication des plans & devis des che mins à conftruire, & autres travaux publics & des ouvrages d'arts, ponts, canaux, ports, defsèchemens projettés; l'état des fonds deftinés annuellement à chaque nature d'ouvrages ; & généralement les renfeignemens propres à mettre l'Assemblée en état de remplir les intentions du Roi.

2°. Que la Commission intermédiaire fe fera remettre l'état des fommes qui font payées an muellement pour les indemnités dans cette Généralité, & le montant de celles qui pourroient être en arriere, & refter à payer après la préfente année révolue : qu'elle fe procurera paréillement l'état des fonds de charité accordés par le Roi à cette Généralité pour l'année 1787, P'emploi qui en a été fait, afin que l'Affemblée Provinciale puiffe avoir un apperçu des fecours que les befoins la détermineront à folliciter des bontés de Sa Majefté, & s'occuper de l'emplacement & diftribution des atteliers à venir.

3°. Qu'elle fera des recherches fur les dif. férentes manufactures qui ont été & font actuelle ment en vigueur dans cette Généralité, celles qui méritent plus particulierement l'attention de l'Adminiftration, & celles qui pourroient être établies avec le plus de fuccès.

4°. Qu'elle rétablira une correfpondance avec les Commiffions intermédiaires de Rouen & Alençon, afin que les trois Affemblées puiffent Le communiquer mutuellement leurs vues &

leurs obfervations pour le bien de l'adminiftration générale de la Province.

50. La Commiffion intermédiaire eft chargée de pourvoir au choix & à la difpofition d'un lieu convenable pour tenir les Séances de l'Affemblée Provinciale, & de la Commiffion intermédiaire, pour l'emplacement de fes Bureaux, dont elle réglera l'ordre & le fervice, & pour le dépôt de les archives, ainfi que de mettre la prochaine Affemblée en état de ftatuer fur la fixation du traitement qu'elle devra faire au Secrétaire Greffier, fur les frais de Bureaux & autres dépenses in difpenfables pour la tenue des Affemblées Provinciales, & de la Commiffion intermédiaire.

Extrait d'une Lettre de Dunkerque, du 9 Septembre.

» Une machine conftruite pour prendre les bains de mer, & appartenant à M. Field de cette ville, ayant conduit dix perfonnes. fur les fables pour le baigner, auffi-tôt qu'elles furent déshabillées, la marée qui montoit avec une rapidité extraordinaire, parce que le vent s'étoit fort élevé, emporta une des roues de cette machine qui avant qu'on pût apporter du fecours aux perfonnes qui étoient dedans, fut mife enpieces par les vagues. Trois perfonnes périrent par cet événement, & les autres eurent toutes les peines du monde à fe fauver, en perdant leurs habits. Une des perfonnes noyées a été trouvée par des pêcheurs à plus de huit lieues en mer. Le cadavre a été apporté par eux à Oftende.

L'académie des jeux Floraux fera, fuivant l'ufage, la diftribution des prix, le troifieme Mai 1788.

Ces prix font une amarante d'or de la valeur de 400 livres, destinée à une ode.

Une églantine d'or, de 450 livres, pour le prix du difcours, dont le fujet fera pour l'année prochaine : quelle a été l'influence de Lou's XI fur le gouvernement & les mœurs de la nation.

M. Chaz, Avocat au Parlement, eft l'auteur de l'éloge de J. J. Rouffeau, auquel l'académie a adjugé le prix.

Une violette d'argent de 250 livres, pour un poême de foixante vers au moins, & de cent au plus, dans le genre noble; ou pour une épis tre d'environ cent cinquante vers.

Un fouci d'argent de 2000 livres, deftiné à une élegie, à une idylle ou à une églogue: ces trois genres concourant pour le même prix. M. Jamme le fils, s'eft déclaré l'auteur de l'idylle intitulée, le bilboquet, qui a été couronnée; & M. Blanchard, de l'idylle intitulée, les oifeaux, à laquelle l'académie a adjugé un prix réservé.

Un lis d'argent de 60 livres, pour un fonnet ou hymne à l'honneur de la vierge. M. Daram, écuyer, âgé de quatre-vingt-quatre ans, s'ef déclaré l'auteur du fonnet couronné.

Le fujet des autres ouvrages de poéfie, est au choix des auteurs.

Les auteurs feront remettre pendant les quinze premiers jours du mois de Février 1788, trois copies lifibles de chaque ouvrage à M. Caftilhon, Avocat au Parlement, Secrétaire perpétuel de l'Académie, au College Royal.

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Ceux qui auront remporté trois prix, l'un defquels fera celui de l'Ode, pourront obtenir felon l'ancien usage, des lettres de maître des jeux Floraux.

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