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nouveau le 3 Octobre prochain, pour continuér ledit travail, à l'effet d'examiner encore les points effentiels qu'il fera convenable de déterminer fur la conftitution desdits Etats, ainfi que fur leurs fonctions & attributions, tant d'après les anciens ufages pratiqués en Hainault, que fur ceux pra tiqués en la province d'Artois, auxquels ladite Affemblée a propofé de fe conformer. Ayant de plus confidéré que ladite Affemblée pourra s'é clairer par l'expérience, en s'occupant en même temps de la direction des objets d'administration confiés aux Affemblées provinciales, et voulant qu'en attendant la convocation des Etats, la généralité du Hainault éprouve, fans retard, les effets falutaires que Sa Majesté fe propofe par la nouvelle forme d'administration qu'Elle vient d'établir dans d'autres généralités : Sa Majefté a attribué & attribue provifoirement à ladite Affemblée les mêines fonctions & pouvoirs qu'aux Affemblées provinciales qu'Elle vient d'établir. Veut en conféquence Sa Majefté, que ladite Affemblée foit convoquée en la ville de Valenciennes ledit jour 3 Octobre prochain, à l'effet de nommer un ou deux Procureurs-fyndics, un Secrétaire & une Commiffion intermédiaire compofée de huit perfonnes, dont deux du Clergé, deux de la Nobleffe, & quatre du Tiers-Etat. Autorife le Duc de Croy & les vingt-trois autres perfonnes qui s'affembleront avec lui, à s'en affocier encore d'autres à leur choix, jufqu'à concurrence de douze perfonnes prifes indifféremment dans les différens Ordres, & à propofer à Sa Majefté la fixation du jour où ladite Affemblée complète reprendra fes féances. Veut au furplus Sa Majefté, que ladite Affemblée fe conforme provifoirement aux Réglemens du Confeil, concernant l'Administration provinciale du Berry

des 23 Août 1783, & 6 Juin 1785, en ce qui concerne les fonctions, attributions & relations avec fon Commiffaire départi, qui fera l'ouverture & la clôture de ladite Affemblée, & lui communiquera tous les renfeignemens néceffaires pour fon inftruction & fon travail.

Autre du 4 Septembre 1787, concernant le commerce de Librairie dans les lieux privilégiés.

Selon des Lettres de la Martinique, Je 21 Juillet on a éprouvé au Fort de St. Pierre: une vive fecouffe de tremblement de terre; elle a été encore plus forte à la montagne du Carbet, à trois lieues de la ville, où plufieurs maifons ont été renverfées, & quelques perfonnes écrasées. Il s'eft formé dans cette montagne une crevaffe effrayante, de 60 pieds de large, & de près de 500 toifes de Jongueur. On n'a pu encore en fonder la profondeur. M. Foulquier, Intendant de l'isle, devoit s'y rendre pour vérifier l'événement.

Le 1r. Octobre, l'Affemblée Provinciale de Dauphiné a tenu fa première féance à l'Hôtel-de-Ville de Grenoble. Elle a été préfidée par l'Archevêque de

Vienne.

Le 13 Juin dernier, fur les 8 heures du foir, SA. S. Monfeigneur le Duc de Penthièvre arriva dans fa nouvelle terre de Chanteloup. On s'empreffa de rendre à ce Prince les honneurs qui lui étoient

dus. Une troupe choifie, de Cadets à cheval, alla au devant du Prince, & unie à plufieurs brigades de Maréchauffée, elle l'introduifit à Amboife.

Un arc de triomphe étoit placé à l'entrée de la ville. Le Prince étoit attendu par MM. les Officiers municipaux, lefquels, felon l'ufage, eurent l'honneur de haranguer S. A., & de lui préfenter les clefs.

En ce même endroit, fe joignit aux autres troupes, pour accompagner S. A., une compagnie d'invalides en garnifon au château d'Amboife. Sous cette efcorte, le Prince traverfa la ville à petit pas : les rues étoient garnies de fable & bordées de chaque côté d'une haie formée par les habitans fous les armes ; & partout fur fon paffage, ce Prince eut la fatisfaction d'entendre les plus vifs applaudiffemens. Au bout de la ville étoit placé un fecond arc de triomphe également bien ordonné ; à l'extrémité du faubourg qui conduit à Chanteloup, un arc de triomphe fut auffi élevé par les foins de MM. les Régiffeurs de la Manufacture royale d'Acier, établie en cette ville.

Le Prince arrivé à Chanteloup, une troupe de jeune filles vêtues de blanc, ornées d'une guirlande de lierre, & une houlette à la main, lui débitèrent un compliment & des couplets analogues à la fête ; un feu de joie & des illuminations terminèrent la journée.

Le 15,S. A. reçut, dans une Audience publique, les devoirs de la Nobleffe & des différens Corps de la ville. Tous les habitans notables des environs fe font auffi empreffés de rendre leurs refpects à ce Prince. Après avoir paffé quelques jours à vifiter fes domaines & les environs de fa terre, laiffant par-tout des marques de bienfaisance & d'humanité, ce Prince partit le 20, pour l'Abbaye de Fontevrault, pour y voir Mademoiselle de Chartres fon Augufte petite-fille. (Art, envoyé d'Amboise:)

Il fe préfente un nouveau concurrent à l'invention de la Machine Polycrefte; c'eft M. le Chevalier de la Maltière, ancien Capitaine d'Infanterie, & de l'Académie de Rouen. Ses titres remontent fort haut, (en 1753). M. Sorel fon confrère, s'est chargé de les expofer; & à fa requête preffante, nous allons donner la fubftance de fon imprimé.

» C'eft une machine appelée Phyfi-techniope, parce qu'elle fert à diftinguer & à groffir les objets de la nature & ceux de l'art. L'auteur, M. Lange de la Maltière, Capitaine au Régiment Dauphin infanterie, de l'Académie des Sciences, BellesLet res & Beaux-Arts de Rouen, diftingue fort cette machine des autres microfcopes folaires; il la croit plus univerfelle & plus vive dans fes effets. Nous fommes témoins des expériences fuivantes:

» Une petite tête en miniature, de la grandeur d'une pièce de vingt-quatre fous, étoit rendue grande comme nature, avec toute la fraî cheur de fon coloris & toute la précision de fes traits.

» Une eftampe gravée au burin, dont la tête étoit encore plus petite que celle de la miniature précédente, paroiffoit grande comme nature, toute la clarté qu'on pouvoit defirer.

avec

» On voyoit un écu de trois livres & une médaille antique avec tout le relief plus grand que

nature.

En mettant dans la machine une petite agate gravée, ayant cinq lignes dans fon plus grand diamètre, la tête de la figure fortoit avec tout fon relief, toutes les couleurs de la pierre, & d'une grandeur qui égaloit le naturel.

» La machine préfente eft un fonds inépuifable. d'expériences & de fpectacles optiques. Elle brille fur-tout dans l'obfervation des ouvrages de la nature; par exemple:

» Un cloporte de trois lignes paroiffoit de trois pieds de diamètre, avec toutes les couleurs & les inégalités de fes écailles, & un relief proportionné à cette grandeur.

» Les mites du fromage étoient représentées. les unes de trois, d'autres de quatre, de cinq & même de fix pouces de longueur, toutes animées & dans un mouvement continuel.

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» Divers végétaux étoient rendus avec toutes leurs couleurs, tous leurs filamens, tous leurs détails; en forte qu'un deffinateur auroit pu ne rien perdre des particularités les plus intimes de ces petits objets.

» On ne peut que donner des éloges à l'induftrie & aux attentions de l'Auteur, d'ailleurs très-expert dans fa profeffion & très-cultivé dans les lettres. Si fa machine pique la curiofité du Public, comme il paroît qu'elle en eft digne, ce fera le moment d'expliquer en quoi & comment elle diffère des autres microscopes folaires, déja exécutés par quelques phyficiens. Il nous femble que cette explication n'eft point difficile à faire, & qu'elle peut relever beaucoup le mérite de cet inftrument. «<

» Cette nouvelle découverte eft confignée, fur les Regiftres de l'Académie de Rouen, dès l'année 1783. Perfonne avant l'Auteur, n'étoit parvenu au point de forcer, pour ainfi dire, les objets opaques de fe représenter eux-mêmes avec tout leur relief, leurs couleurs refpectives, fur une furface plane, fur un plan horizontal, vertical ou incliné, de manière que l'image ou le fantôme de ces objets opaques feroient réfléchis d'une grandeur très-confidérable à l'oeil du fpectateur.

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