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coup d'œil impartial. Toutes les autres Nations nous accufent de nous refroidir par une fcrupuleufe obfervation de ce que nous appelons les règles théatrales, Nous ne répondrons que par un feul mot; c'est que de jour en jour, comme nous l'avons déjà dit ailleurs, toutes les autres Nations fe rapprochent de cette obfervation fcrupuleufe; & il ne nous feroit pas difficile de démontrer que pour PArt Dramatique les règles font bien moins des entraves, que des moyens de fuccès.

(Cet Article eft de M. Imbert.)

EUVRES d'Hippocrate; Aphorifmes traduits d'après la collation de vingt-deux Manufcrits Grecs & des Interprètes Orientaux. A Paris, chez Théophile Barrois le jeune, quai des Auguftins, In-12, petit format,

LES Ouvrages anciens & modernes dont le Traducteur nous a donné des Verfions Françoifes, lui ayant mérité jufqu'ici une approbation générale, il y a lieu de croire que celle-ci lui fera au moins autant d'honneur nous difons au moins, car il n'y a pas un Ouvrage ancien d'une auffi grande importance que celui-ci, On fait que les Ecrits d'Hippocrate ont fervi de base à ceux

de Platon, d'Ariftote, & de tous ceux qui fe font diflingués par leur afavoir dans l'ancienne Grèce. M. de Buffon, ce célèbre Ecrivain fi digne de nos élogés, les a fouvent mis à contribution, & y a puifé plufieurs de ces fublimes théories qui lui ont fait tant d'honneur. Mais Hippocrate n'a encore été interprété que dans des temps où la Thyfique permettoit à peine de le comprendre. De là ces contradictions perpétuelles des Traducteurs Latins, & des Commentateurs. Quoique fon idiome foit le plus pur de toute la Grèce, il n'eft pas donné à tous les Lecteurs de le bien faifir. Un de nos Littérateurs les plus inftruits, Dacier, s'étoit effayé fur ce travail; mais il n'étoit qu'Homme de Lettres, & il a été obligé d'y renoncer. Le nouveau Traducteur a fait preuve de connoiffances bien plus étendues, & réunit à cet avantage celui de pouvoir fuivre le langage de fon original avec toute la confiance qu'un homme doit avoir pour entrer dans cette carrière. L'Avertiffement qui précède ce -premier Volume, fait voir avec quelle pru„dence, quel foin, le Traducteur a procédé; une erreurs devient ioi de la plus grande conféquence. Il falloit être inftruit à fond des Theories, médicales, de la Phyfique ancienne & moderne; être même verfé dans celle de la Chimie, & réunir les autres branches acceffoires, pour remplir cet objet ; ear Hippocraté n'intérelle pas une feule

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partie des Sciences: la Chirurgie même retrouve tous les jours chez lui les grands oprincipes de fes opérations. Mais à ne confidérer Hippocrate que comme Philofophe, on reconnoît chez lui tout ce que les hommes les plus diftingués de notre fiècle ont produis fur le fyftême général du monde fur celui de l'animal, & en particulier fur celui de l'homme. C'eft donc rendre un -- fervice effentiel aux Sciences que de faire paroître en françois le Recueil de fes Ouvrages, au moins ceux que l'Antiquité lai a attribués. anatak nah

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HISTOIRE Générale & Particulière de 82 Bohème par M. l'Abbé ANDRÉ. A Vienne & à Strasbourg; chez les Frères Gay; à Paris, chez Nyon, rue du Jaṛdinet; Belin, rue St-Jacques Lamy, quai des Auguffins.

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L'HISTOIRE de la Bohème, écrite en tour eu en partie par beaucoup de Savans Allemands, qu'on trouve appréciés ici, eft en général affez ignorée en France, & c'est un fervice que M. l'Abbé André rend à notre Littérature, de nous faire connoître cette Hiftoire. Il a fallu pour cela, felon son expreffion, réduire en corps d'Hiftoire des évènemens épars dans une foule d'Ecrits baroques. C'eft ce qui eft principalement

vrai de cette première Partie, qui contient Hiftoire ancienne de la Bohème, & qui ne s'étend pas tout-à-fait jusqu'à la fin du onzième fiècle. On voit d'abord la Bohème fous les Boïens, qui en font les premiers habitans, & qui lui donnent leur nom, puis fous les Marcomans, que le célèbre Maroboduus (dont M. Gibert a prétendu tirer le nom des Mérovingiens) établit dans ce pays fur les ruines des Boïens. Les Marcomans, après avoir long-temps réfifté à toute la puiflance Romaine, fuccombent fous les efforts des Barbares. La Bohème est fucceffivement la proie des Lombards, des Thuringiens, des Francs, enfin des Slaves. Les Bohèmes où Bohémiens prennent pour Roi, ou Juge, ou Général, le fameux Samon, qui les fait triompher au dehors, & les rend heureux au dedans. A la mort de Sa

mon, & peut-être long-temps auparavant,

Hiftoire de la Bohème devient fabuleufe ce qui veut dire qu'elle le devient tant qu'il ne refte plus aucun moyen de démêler ce qui appartient à la Fable & ce qui appartient à l'Hiftoire. Tout ce qui concerne le règne ou la judicature de Cracus & de fes filles, fur-tout de Limiffa, eft abfolument de ce genre. Limiffa époufa Przémiflas I, qui n'étoit, dit-on, qu'un paysan, & qu'elle fit Duc. » Les fouliers de payfan qu'avoit portés Przémiflas, fon panier d'ofier, fes guêtres & fon bonnet, furent, » pendant plufieurs fiècles, confervés avec

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grand foin parmi les monumens du Royau "me. Au couronnement des Ducs & Rois de Pohème, on montra long-temps cette antique chauffure au peuple «. Les fuc ceffeurs de Przémillas qui rempliffent tout le fecond Volume, depuis l'an 745 jufqu'à l'an 1061, font Nezamiflas; Borziwoie I; Spitigné 1; Wratiflas I; Wenceflas I, dit le Martyr; Boleflas I, dit le Cruel; Boleflas II, dit le Fieux; Boleflas III, dit le Roux; Jaromir, Udalric; Brzétiflas I; Spitigné II.

Du temps de Charlemagne & de fes fucceffeurs, Reis de Germanie, l'Hiftoire de la Bohème, au moins dans fes relations extérieures, devient un peu plus certaine & un peu plus connue par l'Hiftoire de ces Princes, qui firent fouvent la guerre aux Bohémiens avec divers fuccès.

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Cette Hiftoire en général eft faite avec

foin, écrire avec fagelle. L'Auteur ne néglige pas de peindre les mœurs, & de rapporter les traits mémorables qui peuvent fervir d'exemple; tel eft celui-ci.

Les Borens avoient envoyé une colonie en Afie; Nicomède avoit fait alliance avec eux, & leur avoit donné la Galatie; ils avoient fouvent occafion de faire la guerre aux Romains. Dans une de ces guerres, Chiomar, femme d'Ortiagon, Roi des ToLiftoboiens, Tribu d'élite parmi les Boïens, étoit tombée au pouvoir des Romains; on l'avoit confiée à la garde d'un Centurion. La beauté de cette illuftre captive frappa le

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