Oeuvres de Fénélon, ÇáãÌáÏ 21

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ÇáÕÝÍÉ 173 - La poésie est plus sérieuse et plus utile que le vulgaire ne le croit. La religion a consacré la poésie à son usage dès l'origine du genre humain. Avant que les hommes eussent un texte d'écriture divine , les sacrés cantiques qu'ils savoient par cœur, conservoient la mémoire de l'origine du monde et la tradition des merveilles de Dieu.þ
ÇáÕÝÍÉ 180 - Elle n'ose jamais procéder que suivant la méthode la p.lus scrupuleuse et la plus uniforme de la grammaire ; on voit toujours venir d'abord un nominatif, substantif qui mène son adjectif comme par la main ; son verbe ne manque pas de marcher derrière, suivi d'un adverbe qui ne souffre rien entre deux, et le régime appelle aussitôt un accusatif, qui ne peut jamais se déplacer. C'est ce qui exclut toute suspension de l'esprit, toute attention, toute surprise, toute variété, et souvent toute...þ
ÇáÕÝÍÉ 166 - Un homme qui a l'âme forte et grande, avec quelque facilité naturelle de parler et un grand exercice, ne doit jamais craindre que les termes lui manquent; ses moindres discours auront des traits originaux , que les déclamateurs fleuris ne pourront jamais imiter. Il...þ
ÇáÕÝÍÉ 164 - L'homme digne d'être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu.þ
ÇáÕÝÍÉ 147 - Notre langue manque d'un grand nombre de mots et de phrases : il me semble même qu'on l'a gênée et appauvrie, depuis environ cent ans, en voulant la purifier.þ
ÇáÕÝÍÉ 169 - Il se sert de la parole comme un homme modeste de son habit pour se couvrir. Il tonne, il foudroie ; c'est un torrent qui entraîne tout. On ne peut le critiquer parce qu'on est saisi ; on pense aux choses qu'il dit, et non à ses paroles.þ
ÇáÕÝÍÉ 169 - Mais on remarque quelque parure dans son discours : l'art y est merveilleux , mais on l'entrevoit : l'orateur, en pensant au salut de la république , ne s'oublie pas et ne se laisse pas oublier.þ
ÇáÕÝÍÉ 156 - alors me retenir. Après que nous eûmes pleuré ensemble, je « commençai à espérer fortement leur correction.þ
ÇáÕÝÍÉ 82 - Israélites devaient apprendre par cœur. Jamais nulle ode grecque ou latine n'a pu atteindre à la hauteur des psaumes ; par exemple, celui qui commence ainsi : ^Le Dieu des Dieux, le Seigneur a parlé, et il a appelé la terre" surpasse toute imagination humaine.þ
ÇáÕÝÍÉ 209 - Il faut avouer que Molière est un grand poète comique. Je ne crains pas de dire qu'il a enfoncé plus avant que Térence dans certains caractères. Il a embrassé une plus grande variété de sujets. Il a peint par des traits forts presque tout ce que nous voyons de déréglé et de ridicule.þ