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Garnery, Libr, rue Serpenté, No. 175 & Defenne, au Palais-Royal.

LES Obfervations de M. de Kerfaint, fondées fur fes longs fervices à la mer, fur fes lumières & fon expérience généralement reconnues, font d'autant plus précieufes que la matière qu'il traite n'eft pas à la portée d'un grand nombre de perfonnes, & qu'on ne fauroit trop éclaircir un objet d'une auffi haute importance. Fortement attaché aux principes de la Conftitution, il en faît une application continuelle à la folution des queftions les plus épineufes de la Marine. M. de Kerfaint a déjà écrit, en 1788, un Ouvrage intitulé le Bon Sens; en Janvier 1789, le Rubicon; & précédemment ane Lettre en réponse à M. Alexandre Lameth (1): il a répandu dans ces divers Ouvrages, qui ont récédé la Révolution, des vûes qui fe font trouvées d'accord avec les principes de liberté adoptés par l'Allemblée Nationale, & qui font devenues des Loix.

Dans ce nouvel Ouvrage, où l'Auteur attaque fans ménagement les préjugés, la vanité, les intérêts de ceux qui font en

(1) Le patriotifme de M. de Kerfaint, prouvé par ces Ecrits, vient de l'élever à la place de Préfident des Electeurs.

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poffeffion de gouverner la Marine actuelle; il ne fe diffimule pas qu'il excitera contre lui toutes ces paffions qu'il a bleffées; mais fupérieur à ces confidérations perfonnelles, il fe met avec courage fous la fauve-garde de la Nation. Il annonce d'ailleurs le plus parfait défintére ffement. L'amour du bien public eft tout ce qui le touche, & il finit fon Adreffe aux Repréfentans de la Nation, par leur dire: Fier de m'alfocier à des travaux qui feront long-temps l'éton»nement & l'admiration des hommes, fi vous adoptez ce Plan, j'oferai deman» der à ceux dont il condamne les préju gés ou renverfe les efpérances, fi je m'y » fuis ménagé quelque faveur, & fi quel » que autre intérêt que celui de la Nation » fe fait fentir dans mes opinions, je me » déclare d'avance indigne & de l'eftime de mes Concitoyens, & de votre alli

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NOTICE S.

Bibliothèque de l'Homme public, ou Analyfe des principaux Cuvrages far la Politique en général, la Légiflation, les Finances, la Police, l'Agriculture & la Commerce en particulier, & fur le Droit naturel & public; par M. de Condorcet, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, &c. M. le Chapelier, Député à l'Affemblée Nationale, & autres Gens de Lettres.

Il paroît de cet Ouvrage d'x Volumes, qui contiennent la Politique d'Ariftote, la République de Bodin; les Mémoires du Duc de Sulli fur le Commerce; les Difcours de Machiavel fur la première Décade de Tire-Live, & fon Prince; les Elais Politiques de Hume; le Gouvernement civil de Lecke; les Maximes politiques de Guichardin; l'état & fuccès des affaires de France par du Hallant; un Txtrait de plufieurs Ouvra ges fu la Population en général, & en particuHer fur celle de la France; les Recherches fur la nature & les caufes de la richeffe des Nations, de Smith; la République de Platon; l'Utopie de Thomas Morus; le Traité de la Politique de France; les Maximes politiques de Bacon; l'Efprit des Loix de Montefquieu; les Loix de Platon; une Differtation philofophique & politiq c de M. de Condorcet fur une Queftion du plus grand intérêt; la Politique naturelle, Ouvrage qui femble avoir dirigé l'Affemblée Nationale dans la plupart de fes Décrets; l'Autorité de Montefquieu dans la Révolution préfente; le Junius Brutus François, ou de l'Autorité du Prince fur le Feuple, & du Peuple fur le Prince, Ouvrage rare la Légiflation de Mably; les

D.fcours d'Agrippa & de Mécène à Augafie, extraits du, Grec de Dion Caffius; l'Ami des Hommes de M. de Mirabeau; un Traité biflorique & économique des Communcs; les Ouvrages politiques de Milord Bolinbroke; la Répu blique des Philofophes, Ouvrage auribué à Fontenelle le Traité philofophique des Loix naturelles de Richard Cumberland, & le Droit de la Nature & des Gens par le Baron de Puffendorff. Nous reviendrons fur cet Ouvrage, qui mérite une attention particulière.

Il paroît chaque mois un Volume de cette Bibliothèque; le prix de la Soufcription eft de 32 liv. pour un an, 17 liv. pour fix mois, & 9 liv. pour trois mois, franc de port par la Pofte. A Paris, chez Buffon, Libraire, rue Hautefeuille, N°. 20; & chez tous les principaux Libraires & les Directeurs des Poftes du Royaume & de l'Europe.

Projet de Légiflation civile; dans lequel on fe propofe de fubftituer un Code général & fimple aux Coutumes nombreufes & contradictoires qui régiffent les diverfes Contrées de la France. Dédié à l'Affemblée Nationale; par M. Phelippeaux, Avocat au Préfidial du Mans. Brochure in-8°. de 80 pages. A Paris, chez Cuffac, Libraire, au Pa'a's-Royal.

Le titre de cet Ouvrage en indique affez le but. 11 eft probable que la réforme de notre Code civil, préparée par l'Affemblée Nationale, fera l'une des premières & des plus intéreffantes occupations de la prochaine Législature. On ne fauroit trop multiplier les connoiffances néceffaires pour y coopérer.

Tableau Conftitutionnel, Chronologique & Analytique des Séances les plus importantes de l'Aflemblée Nationale, depuis le 3 Mai 179, julqu'au 15 Octobre fuivant; premier fémettre.

Ce Tableau comprend le réfumé des Séances les plus importantes de cette Affemblée. On a rapporté en entier les Décrets conftitutionnels, & upe Emple analyfe des Décrets réglementaires. L'Auteur fe propofe de continuer cet Ouvrage, qui paroîtra de même en grands Tableaux divifés par fémeftres, A Paris, chez Defenne, Libr. au Palais Royal; & chez l'Auteur, rue Sainte-Marguerite, F. S. G. No. 57.

Mandement & Inftruction Paftorale de Mgr. l'Evêque de Saint-Claude, adreffés au Clergé de fon Diocèfe, pour annoncer la tenue du Synode, & rappeler aux Pafteurs leurs principaux devoirs envers la Religion. 2e. édition. A Paris, chez la veuve Defaint, Imp-Libr. rue de la Harpe, près Si-Côme; Leclerc, Libr, rue Saint-Martin, près celle aux Outs.

Dans cette déclamation un peu longue, on trouve la douceur & l'onction q conviennent un Miniftre des Autels, M. de Chabot accufe, comme le raifon, la Philofophie de l'état de dépériflement où la Religion lui paroît êtrę; mais il en accufe auffi les mœurs du Clergé dont il reconnoît la dépravation. Aufli regarde-t-il comme la punition de fes déréglemens le Décret qui, fuivant les expreffions, dépouille les Eccléhaft ques de leurs biens. Cependant il les invite à la réfignation ; & fi ce n'eft peut-être le titre de Mgr. confervé dans le titre, il ne paroît regretter aucun des biens de ce monde.

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