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l'aspect du premier Fondateur, de la Liberté des Romains, & du Génie immortel qui a préparé la nôtre par fes Ecrits ! Dans l'illation de l'enthousiasme, il fembloit que ces deux Grands Hommes étoient à chaque inftant prêts à s'animer pour recueillir l'hommage des ne bles fentimens qu'ils élevoient dans tous les cœurs.

Il feroit bien à fouhaiter que la Tragédie de Brutus fût repréfentée en ce moment fur tous les Théatres du Royaume, pour y échauffer de plus en plus l'efprit patriotique. Nous défirerions fur-tout qu'elle y fût jouće avec la franchife, la verve & l'énergie que M. Vanhove a fait éclater dans le perfonnage de Brutus, & avec la chaleur & la fenfibilité qui ont fait diftinguer plus que jamais heureux talent de M. St-Phal.

THEATRE ITALIEN.

ON

N ne peut exiger d'un Auteur dramatique que ce qu'il a promis, & il feroit injufte de le juger avec une févérité plus grande que fa prétention. Celle de M. Davrigny, en compofant la petite Pièce qu'il a donnée fous le titre des Portraits, n'a été, comme il le dit lui-même, que d'érablir un cadre où un jeune Artiste Italien, M. Francefco Parenti, pût déployer fes

talens, & de faire reparoître d'une manière plus intéreffante, une Cantatrice bien juftement chérie du Public, qui s'en étoit cru privé pour toujours. Nous ferons donc d'accord avec l'Auteur, comme avec les fpectateurs, en paffant légèrement fur le Poëme, qui eft tiré d'un canevas Italien de M. Goldoni. Nous obferverons feulement que le comique de l'original na ffoit de la figure bizarre d'Arlequin opposte à celle de fon Maître; & que ce comique difparoît néceffairement en François. Cet échange de portraits, en paffant par diverfes mains, forme tout l'imbroglio de la Pièce, & amène le dénouement qui pouvoit, il. faut l'avouer, venir au commencement tout aufli bien qu'à la fin. Mais l'intrigue, toute légère qu'elle eft, fuffit pour foutenir l'attention qu'on doit aux beautés muficales; & c'est tout ce qu'on a voulu.

La mufique offre beaucoup d'airs & plufieurs duos d'un chant fort agréable, & dont les accompagnemens font travaillés avec foin. On y retrouve ce fel de bouf-' fonnerie attaché à la mélodie même, indépendant des paroles, mais qui fervent à' les faire valoir, & dont les Maîtres Italiens paroiffent feuls poffeder le fecret. On a diftingué fur-tour le final du premier Acte. Le défir de plaire à tous les Acteurs qu'il employoit, a engagé M. Parenti à multiplier les paffages dans fes airs; ce qui les rend d'un caractère trop uniforme,

& répand une forte de monotonie fur tout F'Ouvrage. Il eft à préfumer que plus maître de les moyens à l'avenir, il facrifiera ces confidérations au mérite de l'en· femble. C'eft ce qu'on doit attendre de fon talent, s'il tient tout ce qu'il promet.

Madame Davrigny a furpaffé de beaucoup L'idée avantageufe qu'on s'étoit faite de fes progrès pendant l'abfence d'un an qu'elle a faite à ce Théatre. Loin de perdre des qualités qu'on lui connoiffoir, elle les a aug→ mentées,& en a même acquis beaucoup d'autres. Sa voix qui a la même pureté, la même égalité, la même douceur, une agilité, une facilité auffi étonnante, a beaucoup plus de timbre, de volume & d'étendue. Elle montoit auffi haut qu'il eft permis à la voix humaine de former des fons appréciables; mais les cordes graves étoient molles & foibles; elle les a cultivées avec fuccès, les a rendues égales aux autres, tant pour la force que pour la qualité de son, & elle possèle aujourd'hui uneéchelle de vingtdeux à vingt-trois fons, du fol grave au fol, ou même au la aigu, étendue qu'aucune voix en Europe ne furpaffe.

Cette charmante Cantatrice avoit jufqu'ici donné lidée de ce qu'il y a de plus parfait du côté de l'exécution; mais on la défiroit plus fenfible & plus animée : elle a empli ce défir; & la perfection qu'elle avoit montrée dans la bravoure, elle la montre aujourd'hui dans le cantabile. Son jeu même,

fa diction, fen maintien fur la Scène ont fingulièrement acquis. On voit dans cette Pièce que la gaîté ne lui eft point étrangère, comme on l'avoit cru, & que, pour fe livrer aux mouvemens dramatiques, elle n'aj befoin que d'y être excitée par la nature de fes rôles.

Le Public a demandé les Auteurs, & ōn les a nommés. Il a demandé aufli Madame Davrigny : elle a paru, & a été reçue avec des applaudiffemens qui juftifient cet éloge.

Nous n'y ajouterons point celui des autres Acteurs de la Pièce, ni celui de l'excellente méthode de chant que quelques-uns d'entre eux commencent à naturalifer fur ce Théa tre : nous aurons l'occafion d'y revenir.

NOTICES.

Examen rapide d'un Mode d'organisation pour la Garde Nationale; par M. T..... Guiraudet. Brochure de 40 pages. A Paris, chez Lejay fils, b. Imp. rue de l'Echelle St-Honoré.

Ce font des vues qui nous paroiffent trèsfaines & appuyées de raifonnemens très-folides fur l'état futur de la Garde Nationale, que l'Auteur diftingue en l'appelant l'Armée de la Conftitution, de celle qui exifte aujourd'hui provifoirement, dont il célèbre la bravoure, le patriotifme & l'utilité, & qu'il appelle l'Armée de la Révolution. L'Affemblée Nationale s'occupe maintenant de cet objet ; ce qui recommande forte ment cette Brochure à l'attention publique.

MERCURE DE FRANCE.

Chocolats divers, de la Fabrique du Sr. Duthu, Md. Epicier Droguiste, rue St-Denis, vis-a-vis Sainte-Opportune, No. 272, à Paris.

Les qualités précieufes qui diftinguent le Chocolat fabriqué par M. Duthu ayant été bien éprouvées, après avoir reconnu dans fon procédé le rélultat d'une théorie faine & d'une pratique sûre, l'annonce en fut inférée, il y a deux ans, dans ce Journal. L'expérience a prouvé depuis en fa faveur, & la confiance dont jouit M. Duthu pour cet objet, nous engage à renouveler certe annonce, & à donner la lifte détaillée de fes Chocolats, avec leur prix. Il eft eflentiel que les perfonnes qui voudront s'en procurer, s'aflurent du Numéro de fa ma fon, pour éviter tout abus, & qu'elles faffent attention que chaque livre de Chocolat, première qualité, porte fa fignature à la main fur la couverture; ceux de la 2e. & ze. qualités, portent fon adreffe feulement.

Première qualité.

De Santé, 4 liv. A demi-Vanille,

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- A demi1.

4 1. 10 f. A une Vanille, 5 livi A deux Vanilles, 6 I. De Sarté à mi - Sucre, 4 liv. f. 5. Vanille, 4 liv. 15 f. A une Vanille, 5 liv. Chocolat gommeux, 6 liv. Sans Sucre, 6 A JEfpagnole, 6 liv.

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Seconde qualité, vulgairement appelés fins: De Santé, liv. - A demi-Vanille, 3 liv. 8 f. - A une Vanille, 3' 1. If [. Sans Sucre, 3 1. 18 f. Troifième qualité.

De Santé, 2 liv. A demi-Vanille, 2 liv. 8 f. Aune Vanille, 2 liv. 15 f.

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